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Les fils de Dassault

Y a la terre qui tremble un peu
Et c’est pas de froid
Et la nuit qui fait ce qu’elle peut
Pour cacher tout ça
Et la pluie qui fait rien et qui pleut
Pour laver tout le sang
Comme si là-haut même les dieux
Trouvaient ça gênant

Y a le gosse qui s’est relevé
Après dix mille ans
Qui trébuche dans la fumée
Sur ceux de son clan
Qui leur dit de se lever
Qu’ils dorment trop longtemps
Que c’est pas gai, qu’il veut jouer
A être vivant

Quelque part en France
Où les grands hommes pensent
Et pleurent au chevet de l’emploi
Dans un château de France
Où le ciel ne balance
Jamais de tuile en fin de mois
Quand ils posent les mains sur le pain
Que Dieu leur envoie
Les fils de Dassault
Font un signe de croix

Y a des pierres qui sont tombées
Un peu partout
Et le grand arbre cassé
Qui brûle debout
Et la nuit qui verse ses heures
Et beaucoup trop de noir
Sur un village éclaté
Au fond de vos histoires

Y a le gosse qui tremble
Qui tremble toujours plus fort
Qui commence à crier
A s’ouvrir le corps
Et qui ferme les yeux
Et qui apprend
Que la mort n’achève vraiment
Que les survivants

Quelque part en France
Où les grands hommes pensent
Et dépensent
Pour leur emploi
Dans un château de France
Où le ciel ne balance
Jamais de tuile en fin de mois
Quand elles posent les mains
Sur le front des gamins
Que Dieu leur envoie
Les filles de Dassault
Font un signe de croix

Quelque part en France
Où les grands hommes mentent
Et prétendent
Qu’on n’a pas le choix
Dans ces châteaux de France
Où le ciel ne balancera
Jamais de tuile en fin de mois
Quand ils portent le bras
Au bas des contrats
Que Dieu leur envoie
Les fils de Dassault signent
Ils pensent pas